L’ART-thérapie, en voulez-vous ?
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Maryse nous fait profiter de ces jolies photos à son retour de Venise… Peut-être que cela donnera des idées à certaines pour se lancer dans l’aventure… Qui sait !
On pourrait également dire l’art au service de la guérison… En effet, depuis quelques décennies, nous voyons des métiers apparaitre comme le musicologue, ou tout simplement l’art-thérapeute dans certains hôpitaux. Des œuvres naissent de la douleur… Matisse, se fit offrir à 21 ans, alors en convalescence d’une grave maladie, une boite de peinture ; Frida Kahlo elle-aussi, commença à peindre, clouée au lit après l’accident de bus qui la terrassa pendant des mois sur un lit…
Ainsi, dans cette lettre, je souhaite porter mon attention sur ce qu’est l’art thérapie ; peut-on parler d’art-thérapie lorsque tout simplement nous réalisons du travail manuel, de la poésie (…). Est-ce que cela peut réellement nous aider, nous, fibromyalgiques.
L’art thérapie : c’est quoi et quel est l’objectif…
Il s’agit d’utiliser l’expression artistique en vue de faire s’exprimer le patient qui ne s’exprime pas ou a des difficultés d’expression (…). Il peut également s’agir de faire exprimer des émotions (…) lorsqu’on fait appel à la psychothérapie à support artistique. Quand on crée, on met en place un mode de fonctionnement créatif, on utilise nos émotions, nos goûts, notre personnalité… Et lorsqu’on utilise cette technique, on permet au « patient » de s’exprimer pleinement, sans retenue. L’art-thérapeute utilise l’œuvre « pour activer ou ré-organiser le processus d’expression, de communication ou de relation », et n’est pas là pour analyser la réalisation. Dans la psychologie à support artistique, le thérapeute, utilisera le support artistique ponctuellement pour débloquer un processus, l’expression verbale restant au centre de sa démarche thérapeutique.
Toutes les formes d’expression sont utilisées en fonction de la compétence de l’encadrant et du patient ; ainsi la musique (musicothérapie), l’écriture, l’improvisation théâtrale, la danse, le conte, la peinture, … sont des points d’appui pour aller mieux.
Peut-on parler de thérapie par l’art lorsqu’on fait du travail manuel ? Cette technique est-elle utile si je veux travailler sur « l’estime de soi », retrouver ma capacité à créer du lien social…
Pour ma part, avoir consigné pendant un an mes émotions dans mon journal, m’a permis de garder pied avec la réalité, ne pas sombrer totalement avec la pathologie qui me faisait chavirer. J’ai pratiqué, avec beaucoup de plaisir, le macramé même si dans un 1er temps, l’objectif était bien de faire fonctionner mes mains car les douleurs les handicapaient fortement. J’ai à nouveau découvert dans cette expérience, mon goût pour le travail manuel. Il est vrai que je l’avais déjà expérimenté lors de précédentes hospitalisations, entre peinture sur soie et pâte à sel. Et qu’en me remémorant mon enfance, dès l’âge de six ans, je cousais, confectionnais mes premières écharpes et réalisais du tricotin. Donc, hasard de la maladie ou pas ?
J’ai eu contact avec un pianiste, une harpiste qui me confiaient leur désolation de ne plus pouvoir jouer. Au-delà de leur préoccupation professionnelle, il s’agissait bien d’une amputation de leur être.
Maryse, fibromyalgique, m’envoyait par courriel ce message au mois de janvier « … dans un mois, je suis à Venise pour le carnaval, costumée… et je suis certaine que mes douleurs ne se manifesteront pas ! …je suis accro à Venise et à son carnaval… cela fera 7 fois que j’y vais dont 4 fois costumée… costume que je fais avec mes faibles moyens (je suis au chômage) et avec tout ce que je trouve sur les brocantes, des dentelles que l’on me donne… et je ne sais pas coudre. La confection de ce costume me prend presque une année… et quand je suis dans cette confection, j’oublie mes douleurs… A Venise, je suis heureuse de retrouver mes amies les costumées et mes amis photographes… derrière le masque tu es autre… et au retour, je mets en album des photos en scrapbookant… je pense que c’est une bonne thérapie…».
Dans mes recherches sur le thème, il est noté que le support importe peu puisque seul l’objectif est essentiel et le chemin parcouru. Donc au final, ne pas être accompagné dans votre démarche n’est pas important, le principal étant bien que vous en tiriez un quelconque bénéfice, physique ou psychologique.
Au-delà d’une pratique toute personnelle, il est possible d’organiser des ateliers créatifs pour découvrir de nouvelles pratiques, développer son sens créatif et tout simplement s’exprimer… Je me souviens d’un atelier que j’avais mis en place dans le cadre d’une formation adulte où une jeune potière est intervenue afin que les formés dépassent le simple cadre du contenu de formation. Il s’agissait, au-delà de la partie modelage, de se réunir autour du four pour que les œuvres révèlent leur(s) couleur(s). Cet instant permettait de souder le groupe. Une analyse du travail s’en est suivie afin que chacun puisse exprimer ce que cette activité lui avait apporté.
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Bonjour, cette thérapie est certainement très bonne pour certaines, mais moi, je ne suis pas manuelle du tout et j’ai horreur de la couture!…
Mais ce n’est pas une mauvaise idée dans l’ensemble.
Bonne chance à ceux qui s’y interessent et bon courage, pour toi, Patricia pour superviser cela en plus de tout ce que tu fais pour nous les fibros.
Avec toute mon amitié et toujours au plaisir de te lire.
Genevieve.
Bonjour,
c’est Maryse, revenue de Venise hier soir….. j’ai beaucoup marché, beaucoup bougé à Venise……je ne dirai pas que je n’ai eu aucune douleur, mais pas plus que lorsque je reste des journées chez moi à ne rien faire……et marcher à Venise c’est fatigant à cause de tous ces ponts à monter et à descendre et costumée avec une vision réduite du fait du masque, ce n’est pas évident non plus….. me voilà donc revenue…. je ne sais pas si l’an prochain j’y retourne , mais le week end du 1er mai sont organisées des journées vénitiennes à Annevoy (Belgique), pas très loin de chez moi, et je m’y suis inscrite, pour pouvoir encore parader 2 jours avec nos costumes de lumière…..
Bonjour,
Diagnostiquée fibromyalgique depuis peu , mais peintre depuis plusieurs années , je peux vous assurer que cet art m’a permis de résister à la douleur, psychiquement en occupant mon esprit avant la création d’un tableau , et ensuite physiquement durant l’élaboration , même si j’ai du mal à garder les bras en l’air pour les grands formats .
La peinture m’a permis aussi d’extérioriser mon trop plein d’émotion ,de trouver mon style et de m’affirmer dans la confiance en soi .Elle est devenue essentielle à ma vie .
Chacun peut trouver son art quel qu’il soit qui lui permettra alors de gagner une manche sur la fibro.
Pour la personne qui modère : pouvez-vous m’expliquer s’il vous plait où est passé mon précèdent message ?
Merci
Merci à vous pour ce beau témoignage. Ne vous inquiétez pas ; votre message n’a pas été supprimé… juste que je ne viens pas tous les jours sur le site en ce moment pour cause de fatigue un peu plus importante qu’à l’accoutumée… je fais trop de choses et le traitement médical du lundi 14 mars m’a une fois de plus mis plutôt mal (et un peu plus cette fois) (je parle ici du traitement pour désintoxication des métaux lourds / voir à ce propos toutes les infos et commentaires dans la FIBRO’lettre sur le thème éponyme dans LES ARCHIVES). Le fait que j’aille mieux me fait oublier que mon corps n’est pas totalement guéri !
Je pense effectivement qu’avoir un projet en tête peut largement contribuer à aller mieux… Patricia
Juste un peu de retard de ma part. Patricia
Je découvre avec satisfaction cette entraide entre » FYBRO « .
Les idées qu’on se transmet………… je crois dans l’aide apporté par les activités artistiques ou manuelles : j’ai fait de « l’encadrement « dans un atelier où je rencontrais des dames qui n’étaient pas Fybro ça m’a bien aidé à oublier la maladie, l’animatrice ,jeune,artiste,coquette,était pour moi un rayon de soleil. Ce soir j’ai envie d’y retourner.
Effectivement Odile… je suis bien d’accord avec vous. Lorsqu’on crée quelque chose, que l’on invente ou que l’on reproduit, on peut en éprouver beaucoup de plaisir. On y fait des rencontres ; cela permet d’oublier un peu la maladie… Je suis heureuse que cette FIBRO’lettre vous ait fait penser à cet atelier où vous encadriez… et merci pour ce message d’encouragement pour celles et ceux qui le liront.
Il est possible de participer à une action artistique ou manuelle sans grandes compétences ; généralement, les encadrants savent très bien aider les personnes en fonction de leur degré de maitrise et de leur faculté à manipuler ou pas…
Bonjour,
Je viens de découvrir votre site, et ce document sur l’art-thérapie.
Fibromyalgique moi-même, je peux témoigner de l’intérêt de l’art-thérapie sur cette pathologie.
Il ne s’agit pas de faire de l’art, mais en effet, d’utiliser l’expression artistique pour faire un travail sur soi, libérateur d’énergie, pouvant mener petit à petit vers une véritable reconstruction.
Mais il est nécessaire d’être accompagné pour faire ce chemin.
Après l’avoir expérimenté, je me suis formée à l’art-thérapie et accompagne d’autres fibromyalgiques.
Vous trouverez sur mon site quelques explications sur le processus et la méthode.
Bien cordialement,
Marie-Paule Lingelser
Art-thérapeute à Strasbourg
Bonjour et merci de ce témoignage.
En effet, je pense que toutes les approches peuvent être libératrices de tension physiques et mentales. À mon sens, l’art-thérapie est une approche plus que positive.
À tester donc.