Maladie Fibromyalgie

FIBRO’lettre de… novembre 2010

« Jusqu’au BOUTISME… »  Fichier PDF

Faites le test « j’en suis où de mon stress » en suivant le lien mis en bas de page. Vous pouvez m’adresser votre résultat (et un message) que je publierai à côté de ceux déjà présents dans le bas de la FIBRO’lettre sur le site.

Après maintes réflexions, après avoir retourné dans un sens puis dans l’autre les différents sujets que je souhaitais aborder, je me suis finalement décidée à vous conter l’histoire de Thelma et Louise. Non celle des espiègles jeunes femmes du célèbre Scott Ridley ; mais celle de Louise, 50 ans et Thelma, 35 ans, fibromyalgiques, que tout oppose au départ de leur vie et que le destin rapproche au dernier clap.

Acte 1 : … Louise est née en août 1960, le 15, jour de la Sainte Vierge Marie, anecdote qui aura son importance ensuite. La petite Louise est née en bonne santé dans une famille qui comptait déjà deux garçons de 4 et 2 ans. Le père, travaillait aux impôts et la mère s’occupait des petits à la maison, comme souvent à cette époque. La famille très pieuse se rendait régulièrement aux offices et le vendredi saint n’était pas une petite affaire. La petite Louise ravissait  grands-parents, et parents puisque seule fille dans la lignée. Ses frères lui vouaient également une attention particulière. Ses parents avaient suivi le « flower power » de très très loin. Le médecin de famille était consulté à chaque fois que cela s’avérait nécessaire et surtout pour Paul, le second fils qui souffrait d’asthme. La petite Louise, dans le droit fil de son éducation, et après un bac littéraire, se maria à 23 ans avec un fils bien-né du village voisin. Elle entra ainsi dans la famille des Du Bec Fin (= pseudo), connue en Lorraine pour être l’une des plus vieilles lignées. Les châtelains accueillirent Louise avec émerveillement puisqu’elle était la beauté incarnée sur terre (= je le conçois, la phrase fait un peu conte de fées !). Il faut reconnaitre que leur fils était loin de rivaliser avec les gravures de mode ; mais Louise avait trouvé en lui toutes les qualités qui lui laissèrent présager d’un avenir radieux.

Thelma, quand à elle, est née un 29 février auprès d’un père et d’une mère qui avaient sur les barricades en 68, au côté d’autres partisans, combattus l’Etat, et surtout De Gaulle qui s’enlisait dans un immobilisme certain. Ils étaient restés des revenchards dans l’âme bien que le père ait finalement embrassé la carrière d’instit dans un petit village des Alpes. Quand à la mère, très manuelle, elle choisit de s’adonner aux joies de l’artisanat en ouvrant l’Atelier de Marie. Elle vendait diverses créations manuelles qui allaient du napperon brodé, à la robe en lin en passant par la poterie. Certaines d’ailleurs étaient de sa confection. Très ouverte sur la parapsychologie, et l’occultisme, cette mère fit faire le thème astral de Thelma, née un jour peu ordinaire puisque son anniversaire ne se fêtait finalement que tous les 4 ans : un bel avenir s’offrait à elle. Les parents, tout attentifs à leur petit bout aux cheveux roux ne tarissaient pas d’attention pour justement lui permettre de s’épanouir dans bien des domaines. Une amie, herboriste et naturopathe à ses heures exerçait au sein d’une petite communauté de gens persuadés que la nature était là pour leur procurer tout ce dont ils avaient besoin.

Acte 2 : déclenchement de la maladie… Mai 1990, Pierre, le mari de Louise, piqué par on ne sait quelle mouche, décide de divorcer. Louise, n’ayant pas vu venir tout cela, et tellement accablée, déclenche la fibromyalgie. Le divorce lui laisse une déchirure telle que la fibromyalgie l’a conduite à plusieurs hospitalisations. Son confort matériel est assuré mais elle ne peut accepter cette séparation. Il est vrai que son infertilité lui avait à plusieurs reprises fait craindre le pire pour son mariage. Et voilà que Pierre venait d’être piqué par une donzelle de 20 ans qu’il avait rencontrée dans le cadre de son travail. Louise dut composer à partir de ce moment avec cette nouvelle amie « fibro » qui ne lui laissait plus aucun répit. Son médecin de famille se trouvait largement dépourvu dans ce petit village de Lorraine où il fallait être costaud pour supporter les hivers. Les parents de la jeune femme, très pieux s’en remirent au curé et au médecin de famille. Ils espéraient que la conjugaison de la prière et de l’allopathie feraient bon ménage. Louise réintégra la maison familiale et commença à ingurgiter « le triptyque médicamenteux » en suivant journalièrement les messes, sans omettre les vêpres. Dieu par l’intermédiaire du curé et du médecin viendrait à bout de cette affection dont ils connaissaient tous bien peu de choses.

Septembre 1990, Thelma entre en seconde dans un lycée de Maurienne. La troisième semaine, elle est prise de douleurs tellement importantes, qu’une hospitalisation s’avère indispensable. La batterie de tests et examens ne révélera rien, si ce n’est une légère intolérance au lactose. Elle ressort pensant être sortie d’affaires avec le régime adéquat en poche. Les parents sont surpris puisqu’ayant toujours mis un point d’honneur à ne cultiver et ne consommer que des produits bio. Son état ne s’améliore que très peu.  Dans les années qui suivirent, son absence à l’école ne fût toutefois pas préjudiciable à l’obtention de son diplôme en podologie à 23 ans. Elle apprit à composer avec les douleurs bien que le peu de médecins rencontrés, au grand dam de ses parents, ne put lui en dire plus sur ce qui lui arrivait. Elle choisit donc de s’en remettre aux conseils de ses parents et de l’herboriste-naturopathe qui jusqu’ici les avait toujours aidés.

La vie se poursuivit ainsi, l’une et l’autre tâchant d’apprendre à vivre avec une maladie peu connue en France.

Liens :

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8 Commentaire

  1. Jenny dit :

    VOICI NOS SCORES !

    Rappel du barème utilisé :

    * Moins de 150 points: stress modéré
    * Entre 150 et 300 points : stress élevé
    * Plus de 300 points : stress très élevé

    Patricia : 90
    Jenny : 309 « Pas étonnée du tout avec ma vie, la maladie et le reste…. J’espère que tu vas bien Patricia, gros bisous »
    Jenny, il va falloir que tu mettes en place un programme pour te déstresser. Je parle bien de relaxation et Cie… Il va falloir essayer de dormir à nouveau correctement la nuit… surtout lorsque je vois l’heure à laquelle tu t’es connectée. Je pense bien à toi.
    Assomption : 414…. « voilà mon triste record mais rien d étonnant quand on est Chef de famille. il faut tout gérer seule. j ai commencé des séances de digiponcture et de la piscine avec une psychomotricienne. j ai décidé de me soigner autrement avec l espoir d aller mieux. j attends votre lettre avec impatience. »
    Vous avez raison d’explorer d’autres pistes, plus respectueuse de votre corps. Veillez à éliminer certaines sources de stress afin de faire descendre cette probabilité.

    Hélène : « super cette fibro lettre du mois. » Bon pour le test stress élevé. « Il est vrai qu’en plus de la fibro, je suis surveillée pour une insuffisance rhénale modérée, mais j’ai été hospitalisée d’urgence à l’hôpital, car j’avais une infection urinaire qui a augmenté le taux de la créatinine, d’oû examens biologiques en urologie, l’on a découvert une malformation de l’urêtre donc je suis opérée lundi pour empêcher le reflux vers les reins. Donc cela a joué sur mes articulations tendues. depuis je fais des exercices de respiration lente sur l’inspir expir, donc je vais mieux.
    en suivant un lien près des excercices du stressl, j’ai trouvé un témoignage d’une ex fibromalgique super encourageant, elle a suivi des séances de « décodage bio énergétique mémoire émotionnelle »
    Patricia as tu une adresse de thérapeute pratiquant ce décodage bio sur NANTES. Je vais chercher de mon côté.
    Je te remercie infiniement et te souhaite bon courage pour tout. »

    Oui, j’ai entendu parler de cette technique mais ne l’ai jamais expérimentée. J’ai pris par contre un traitement homéopathique justement pour agir sur la mémoire émotionnelle. Cela a donné qq améliorations de mon état. Si quelqu’un a une information à donner, qu’il n’hésite pas.

    Dominique : score 237 stress élevé

  2. bellen dit :

    bonsoir a tous……1 peu hors sujet !!! des avis sur la morphine …sur les forums beaucoup de « désaccords »….avez vous testé ou en prenez vous ? suis en crise depuis début septembre….je crains d’avoir passé 1 cap et d’y rester …. je vais refaire le point avec mon doc..mon kiné essaie des nouveaux massages mais l’effet et très restreint qq heures à 48 h !! en ISERE il fait 1 froid de « canard » sorter couverts !! cordialement

  3. Patricia dit :

    Bonjour Jacqueline,
    Un hors sujet dites-vous … ce commentaire me permet donc d’expliquer la logique de cette lettre et je vous remercie de me lancer la perche.
    Dans la juste ligne d’écriture de la dernière FIBRO’lettre « à la question « peut-on mourir de la fibroymyalgie ? », je réponds OUI… » (où chaque mot et chaque ponctuation est longuement réfléchie (voir la réponse au commentaire de cette lettre à Maïté)), je voulais poursuivre sans avoir l’air de le faire. Ca semble réussi donc… Je vais me permettre de décoder cette lettre qui peut effectivement apparaitre comme hors sujet.
    Et continuer dans la même voie n’est-il pas justement une manière d’aller jusqu’au bout ?

    – le titre : « jusqu’au boutisme… ». Aller jusqu’au boutisme, qu’est-ce que cela peut signifier. Aller jusqu’au bout de ce que l’on entreprend est un message positif qui témoigne de la pugnacité d’une personne ; mais cela peut dans le même temps témoigner de son refus d’accepter une erreur, une défaite et aller jusqu’au bout peut l’amener à se perdre entièrement. C’est donc de cette ambivalence dont je voulais vous faire part.

    – Thelma et Louise : choisir ces deux prénoms n’est pas un hasard. Lorsqu’on a vu le film de Ridley Scott, on découvre deux femmes qui, insatisfaites de leur vie quotidienne, choisissent de prendre la route et d’aller jusqu’au bout d’une certaine façon de leur folie. L’acte final est bien le choix de se suicider. Donc utiliser ces prénoms pour ma lettre mensuelle était une manière de lier mes deux personnages fictifs à deux personnages filmographiques dans leur manière d’aller jusqu’au bout… Dans le film jusqu’au bout afin d’être enfin elles-mêmes et dans ma lettre, aller jusqu’au bout de ce qu’on leur avait enseigné.

    Et là, j’ai dressé le portrait d’une Louise, bien comme il faut (je ne porte pas ici de jugement de valeur…) (et bien comme il faut selon une partie de personnes !), née dans une famille croyante-pratiquante, qui s’en remet au médecin de famille. Les dogmes judéo-chrétien et médical sont bien ancrés, donc bien suivis. Louise va donc bien se marier pour devenir l’épouse aimante, s’occupant de ses enfants… en faisant finalement abstraction de ce qu’elle pourrait être ou ce dont elle pourrait avoir envie. A l’opposé, Thelma, née d’un père et d’une mère qui se sont opposés à tous les préceptes certainement appris, ont voulu élever leur fille afin qu’elle s’épanouisse, qu’elle soit ce qu’elle voulait être.
    Mais dans cette analyse, la vérité n’est peut-être pas celle que l’on pense… En effet, chacun de notre point de vue pensons que l’une ou l’autre est celle qui a le mieux réussi sa vie ou qui a pu le plus s’épanouir… Mais laquelle… Aucune à mon sens. Tout dépend du point de vue emprunté.
    Il est capital quelle que soit la situation, de tenter d’objectiver, d’analyser… puis de décider. Si vous reprenez « le cercle des poètes disparus », vous vous rendez compte que se mettre debout sur une table permet d’aborder la salle de classe d’une autre manière. Et là, aucun des étudiants présents ne l’avait jamais expérimenté. Cette impossibilité à expérimenter venait-elle du manque d’ouverture des étudiants eux-mêmes ou alors du cadre trop strict qui règlementait les cours ? On ne sait pas mais les deux hypothèses sont possibles et acceptables.

    Louise est morte ; sa croyance ne l’a pas sauvée, le médecin allopathique non plus d’ailleurs. Logique ou pas ?
    Thelma est sauvée ; suivre des préceptes de médecine plus naturelle dirais-je, l’a-t-il sauvée ? Peut-être et peut-être pas… Thelma est-elle croyante ? On ne sait pas… Et est-ce important de le savoir ?
    Qu’est ce qui a fait la différence ? Est-ce réellement cette opposition ou pas ? On ne sait pas.
    Pour moi, il était important, de dire qu’au delà de ce que nous sommes dans notre manière d’être, qu’au delà des croyances qui nous animent, qu’au delà des chemins que nous empruntons… personne ne peut se vanter d’avoir choisi le bon chemin, d’être sûr que ce en quoi il croit est la vérité. Il n’existe pas de vérité. Personne n’a raison et tout le monde a raison.

    Ainsi, je veux juste que chacun(e) s’ouvre à expérimenter des pistes qui pourront l’amener un peu plus vers la guérison… Un chemin est VRAI à partir du moment où il correspond à ce qui vous anime au plus profond, à partir du moment où vous vous sentez en accord avec vous-mêmes.

    Peut-être est-ce aussi pour moi, une manière de vous préparer à lire dans mon prochain livre les pistes inhabituelles que j’ai choisies d’expérimenter. Mon histoire a elle seule, explique-t-elle mes choix ?

  4. gardoise30 dit :

    Bonjour à toutes, moi aussi je désirerais avoir plus d’informations sur cette technique et sur le médicament que Patricia à expérimenté avec l’homéopathie ?
    Bon courages et bises à vous toutes
    genevieve

  5. Patricia dit :

    Bonjour Geneviève,

    Hélène parle des séances de « décodage bio énergétique mémoire émotionnelle »… Le corps énergétique (champ vital) fait référence aux chakras. Notre corps, comme tout être vivant est énergie… Vous pouvez aller voir ce site pour en savoir un peu plus à ce niveau. La mémoire émotionnelle correspond aux émotions présentes dans notre inconscient et qui « pourrissent » la vie. Ainsi, certaines personnes sont toujours confrontés à la même problématique… Il peut exister une explication de ce côté. Il est également possible de faire un lien avec les mémoires transgénérationnelles transmises et ce qu’on nomme « les fidélités familiales invisibles ». Il s’agit d’une programmation transgénérationnelle afin de réparer un arbre généalogique… les faits qui se répètent peuvent être vus comme des possibilités de soigner l’arbre. Il faut analyser les dates de naissance, décès, connaitre aussi l’histoire de la famille pour comprendre. Un thérapeute permet d’appréhender l’ensemble ; de libérer l’arbre d’une part et de rétablir d’autre part l’équilibre émotionnel du sujet.
    Anne Ancelin-Schützenberger est la pionnière en ce domaine, notamment avec son livre « Psychogénéalogie : Guérir les blessures familiales,et se retrouver soi ». Consulter wikipedia

    Cette piste est très intéressante mais il ne faut pas croire que c’est LA solution pour toutes les personnes qui ont déclenché une fibromyalgie. Pour ma part, au delà de me répéter, je pense qu’il existe plusieurs pistes pour aller mieux et guérir. Celles-ci sont fonction du chemin parcouru par chacun… de son histoire. Donc, nous sommes tous le plus à même de déterminer les pistes à emprunter…
    J’aborde cette thématique dans mon livre « fibromyalgie : ce que j’ai fait pour aller mieux et guérir » sur lequel je travaille actuellement.

    Concernant la solution homéopathique utilisée, qui m’a permis d’aller mieux… et d’avoir une amélioration de mes facultés neurologiques au bout de deux mois d’utilisation… Celle-ci est remise avec l’achat du livre « fibromyalgie : une souffrance en pleine lumière » (…) et se trouvera dans la suite avec une analyse plus approfondie. Il y aura aussi la présentation d’autres produits homéopathiques utilisés dont un qui justement agi sur les émotions de l’inconscient. Je l’ai expérimenté, il m’a apporté un mieux physique mais ne m’a pas guérie à cause d’une autre problématique (qui sera également expliquée, analysée).

  6. bellen dit :

    bonsoir patricia…je reprends le début de votre réponse… »1 hors sujet dites vous »en pensant que c’était ma réflexion sur votre thème. ??? NON pour moi le hors sujet était ma demande sur la morphine…je me suis s’en doute mal exprimée… bonne soirée cordialement

  7. Patricia dit :

    Bonjour Jacqueline,
    D’accord… Toutes mes excuses pour cette incompréhension… Pas de problèmes donc. Ce quiproquo m’a permis d’expliquer le contenu de cette lettre… et finalement, j’en suis plutôt ravie. Patricia

  8. dominique chevalier dit :

    coucou Patricia,
    Pas encore eu le temps de te répondre faut que je m’y mette . Pour mon score 237 stress élevé. Si je vois toutes les propositions j’aurais fais exploser les scores quelques années en arrière. Mais là!!! enfin encore trop pour moi. Bien aimé ta petite histoire tu as raison. Suivons notre chemin, même semé d’embuches n’envions surtout pas ceux à qui tout semble sourire, ils ont sûrement leur lot de soucis eux aussi. Je t’embrasse bien fort et t’envoie un mail dans les prochains jours. Dominique Chevalier

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